dimanche 13 mars 2011

Introdution

      La société Française avant la révolution de Mai 1968 était encore ancrée dans un idéalisme très conservateur, avec des normes strictes et des valeurs traditionnelles.
Mais cette rigidité des mœurs ne s'appliquait pas qu'à la France mais au monde entier (pour les pays industrialisés du moins). Ainsi en 1968 nombres de protestations essentiellement menées par les étudiants et les ouvriers eurent lieux dans plusieurs grandes villes du monde.
Mais quelles ont été les origines du mouvement dans le cas de la France ? Et quelles en ont été les répercutions
et les conséquences sur les plans social, politique et économique ?

I- La genèse de mai 68

Sommaire :

A. Une société figée dans les valeurs traditionnelles
1.Le monde avant cette révolution
2.La France avant cette révolution

B. Les éléments déclencheurs du mouvement libéraliste
1. 22 mars une date crutiale
2. La sorbone et les premières manifestations

Introduction :

Avant mai 68 la france était régie par des valeurs et des normes stictes qui n'avaient pas vraiment évoluées depuis des années. Mais dans ce climat tendu de guerre froide, de guerre du vietnam ainsi que le rideaux de fer qui engourdissait l'est et l'ouest un peu plus de jour en jour, il était inévitable qu'une révolution des moeurs allait bientôt voir le jour.

vendredi 11 mars 2011

A. Une societé figée dans les valeurs traditionnelles

1. Le monde avant mai 68

Avant la période révolutionnaire qu'incarne mai 68 un climat de tension se faisait sentir dans le monde entier notamment a cause de la guerre du Vietnam qui entrainait des manifestations un peu partout dans les grandes villes d'Europe et des Etats-Unis, mais également à cause de la guerre froide et de son rideau de fer qui séparait plus que jamais l'Europe de l'est de l'Europe de l'ouest et d'événements majeurs comme le printemps de Prague en Tchécoslovaquie.
Suite a la pression occasionnée par ce climat les gouvernements ne surent pas forcément comment régir lors des premières manifestations étudiantes on assista alors à des drames comme le massacre de Tlatelolco, cette ville mexicaine ou l'armée ouvrit le feu sur la foule d'étudiants qui entraina la mort de 200 à 300 manifestants alors que l'Etat Mexicain ne parlait que de 4 morts et 23 blessés.
Et c'est au printemps 1968 que nombres de capitales ouest-européennes connurent une agitations maximale.

Ci-dessus le mémorial pour les victimes du massacre de Tlatelolco

 2. La France avant mai 68

En France, là aussi la situation est délicate elle connait de nombreuses contestations du aux modes de vies et aux droits restreints. La jeunesse souhaite se reconnaître en tant que catégories socioculturelle et politique a part entière mais la population adulte ainsi que les pouvoirs publiques tardent a le comprendre.
Avant 1968 la société française était encore conservatrice sur de nombreux plans comme les codes vestimentaires par exemple.
Les femmes étaient vêtues de couleurs fades et sombres, le plus souvent bleu, rouge, grises ou noirs, les tenues sont assez strictes : des jupes longues, des petites chaussures fermées, des pull-overs, des collants épais …

Plus rarement, les jeunes femmes portent des jeans simples ou des pantalons de velours.
Les cheveux sont bien souvent relevés en chignon serré ou courts et légèrement frisés.


Les hommes quant a eux portaient le plus souvent des costumes : chemises, cravates, vestes, et pantalons longs. On retrouve également chez les hommes des teintes foncées et fades comme le plus souvent le gris, le beige et le noir.
Les jeunes hommes ont des tenues moins strictes mais assez classiques : des pantalons en jeans simples et des vestes en jean également ou en cuirs.
Les cheveux sont courts et plaqués.

Ci-dessus une exemple de tenues portées dans les années 1960

 La famille est également une dimension importante de la société d'avant 68, les rôles y étaient bien définis l'homme était le chef de famille incontesté, la femme s'occupait des taches ménagères et les enfants n'avaient pas vraiment leur mots a dire.
Autre aspect important : l'école.
Là encore cette dimension sociale était structurée par des règles très strictes et basée sur le respect et même la soumission au maître d'école qui cumulait tous les droits vis-à-vis des élèves allant jusqu'à la permission de les frapper pour les faire obéir.
Ci-dessus une esquisse représentant l'instituteur d'une école rurale des années 60 entrain de réprimander l'un de ses élèves, on peut distinguer dans sa main sa baguette qui lui servait a infliger des chatiments corporels aux enfants.
Plus tard la baguette laissera place a une règle de section carée plus courte certes mais tout aussis redoutable pour les élèves n'ayant pas fait leur trvail correctement.

 

B. Eléments déclencheurs du mouvement libéraliste

1. 22 mars 1968 une date cruciale

Le 22 mars est l'une des dates les plus importantes de mai 68 car elle symbolise le premier mouvement anarchiste effectué par les étudiant à l'université de Nanterre.
En effet suite a l'arrestation par la police de plusieurs étudiants lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam leurs camarades ont décidé d'assiéger la salle du conseil de l'université afin d'obtenir leurs libération.
Ces événements, par un effet boule de neige, auraient été a la base des autres manifestations qui suivirent.
Durant l'occupation de la faculté les incidents se multiplièrent si bien que le recteur décida de la fermer le 2 mai.
Mais cet acte eu l'effet contraire de celui espéré au lieu d'arrêter le début de soulèvement cela à accentué le mouvement en provoquant des manifestations de plus en plus violentes.

Ci-dessus une photo de l'université de Nanterre lors de commencement de la revolte soixanthuitarde on y voit un nombre ahurissant de CRS postés a l'entrée


2. La Sorbonne et les premières manifestations.
Parmi ces manifestations une date importante, le 3 mai, le jour ou eurent lieux les premières barricades.
La police, à la demande du recteur Jean Roche, fit évacuer la Sorbonne ou se déroulait un meeting de protestation.
Cette évacuation se déroule sans ménagement de la part des forces de l'ordre et dans une violence absolue : 600 personnes seront arrêtées.
Les étudiants dressèrent alors des barricades sur le boulevard Michelin surnommé "boul'Mich".
La crise de Mai 68 à vraiment commencée dans le quartier Latin a Paris ce même jour : barricades, pavés et cocktails Molotov furent les armes des étudiants contre les matraques et le gaz lacrymogène des CRS.
Cette révolte qui fut premièrement universitaire débouchera bientôt sur des grèves et une crise sociale générale.

Ci-dessus une photo d'une barricade prise sur le "boul'Mich" le 3 mai 1668


II Un mouvement révolutionnaire aux dimansions multiples

Sommaire :
A. Une contestation étudiante...
B. ...qui devient syndicale et politique.

Introduction :
La France s’est ainsi manifesté, en commençant par les étudiants qui eux ont lancé les premières manifestations. Par la suite, celles-ci ont entrainé une manifestation syndicale puis finalement politique.

A- Une contestation étudiante...

1968 : la France s’agite.
Les jeunes dénoncent le capitalisme, l’imposition de modes de vies, les arrestations des leurs camarades.
Mise en avant de la libération sexuelle, plus de droits pour la femme.
Murs de Paris couverts de slogans sur la liberté. 
  • Il est interdit d'interdire 
  • Sous les pavés la plage ! 
  • Soyez réalistes, demandez l'impossible ! 
  • Désirer la réalité, c'est bien ! Réaliser ses désirs, c'est mieux ! 
  • La chienlit, c'est lui ! L'anarchie, c'est je ! 
  • Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs. 
  • Mettez un flic sous votre moteur. 
  • Le rêve est réalité 
  • L'imagination prend le pouvoir. 
  • Plus jamais Claudel ! 
  • Ne vous emmerdez plus ! Emmerdez les autres ! 
  • Le mandarin est en vous 
  • J'ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi. 
  • Ouvrons les portes des asiles, des prisons et autres facultés. 
  • Nous sommes des rats (peut-être) et nous mordons les enragés. 
  • Une révolution qui demande que l'on se sacrifie pour elle est une révolution à papa 
  • Laissons la peur des rouges aux bêtes à cornes ! 
  • Il n'y aura plus désormais que deux catégories d'hommes : les veaux et les révolutionnaires. En cas de mariage, ça fera des révolutionnaires. 
  • Les armes de la crique passent la critique des armes 
  • J'emmerde la société et elle me le rend bien ! 
  • Ne prenez plus l'ascenseur ! Prenez le pouvoir ! 
  • Le respect se perd, n'allez pas le chercher ! 
  • Le pouvoir est au bout du fusil. (Est-ce que le fusil est au bout du pouvoir ?) 
  • L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste sera pendu avec les tripes du dernier gauchiste.


Syndicats prennent le relais en moins de 15 jours.
France paralysée, la France est menacée.
Manifestations étudiantes en Angleterre, Allemagne, et Japon. Grèce et Espagne manifestations contres des régimes dictatoriaux.
Printemps de Prague. « Pražská jar »
Le parti communiste tchécoslovaque introduit le « Socialisme à visage humain » : libéralisation. Arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček introduit : 
- liberté de la presse
- d’expression
- circulation dans la vie politique
- décentralisation de l’économie
 Nouvelle constitution qui reconnait l'égalité des nations tchèque et slovaque au sein d'une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.
Le Printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations : envoie de tanks et soldats pour imposer une « normalisation ». 
Occupation soviétique entraîne :
- manifestations non violentes
- vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque.
 Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées.
2 mai 1968, Nanterre : Fermeture de la faculté de Lettres due aux manifestations violentes des étudiants menées par Daniel Cohn-Bendit.

3 mai 1968, Sorbonne : Actions de solidarité qui tournent à l’émeute. De nombreuses barricades dans Paris. 600 personnes sont arrêtées. Maurice Grimaud, préfet de police de Paris, refuse l’envoi à la Sorbonne des CRS car ne souhaitant pas contrer violemment la révolte étudiante. Il est surnommé l’homme qui a éviter le “bain de sang”


10 mai 1968, Paris : grève dans les universités parisiennes et en Province.

Nuit du 10-11 mai, Paris : Barricades avec en finalité plus de 1000 blessés.

B- …Qui devient syndicale et politique.

13 mai, Paris : Grève générale, accompagnée d’une manifestation imposante dans les rues de Paris. Tournure sociale et politique : grands noms de l’opposition défilent en tête du cortège (Mitterrand et Mendès-France)
Tentatives de censure par le PCF et la PCF et la Fédération de la Gauche Démocratique et Socialiste (FGDS).

19 mai : Soutien officiel du général de Gaulle. « La réforme, oui ! La chienlit (=désordre), non ! »

24 mai : référendum sur la participation et la réforme des universités, promettant de partir si le non l’emportait.

25 mai : Pompidou engage des négociations.

27 mai : Signature des Accords de Grenelle : le SMIG est augmenté de 25 % et les salaires sont augmentés de 10 %. Le temps de travail est réduit pour certains métiers et le droit syndical est renforcé.
Mais les manifestations de cessent pas.

Victoire partielle du Gaullisme
 (=Le gaullisme est la doctrine politique inspirée de Charles de Gaulle, même si lui-même refusait le terme. L'adjectif pour qualifier son action, ses opinions, etc. est « gaullien ». Le sens du mot gaullisme a évolué dans le temps : 
- Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le terme « gaulliste » était utilisé comme synonyme du mot « résistant »
- son sens actuel, plus politique, désigne les idées du général de Gaulle et ses partisans, par opposition aux autres partis et courants politiques.)
Obtention des accords Grenelle : perte de légitimité aux yeux des français.

29 mai : Charles de Gaulle disparaît en Allemagne. Une France angoissée par la possibilité de vacance du pouvoir. De Gaulle décide de dissoudre l’Assemblé National, mais ne se retirera pas. 
Il demande le soutient de Français et leur attachement au régime.

29 mai, Paris, 17.30 : Grande manifestation aussi grande que celle du 13 mai.
- Les législatives sont fixées pour le 23 et 30 juin.
- De Gaulle débaptise son parti pour le renommer « Union pour la défense de la République »
- les Français votent pour De Gaulle et il remporte largement l’élection.

Fin des évènements de mai 1968.
10 juillet :
- De Gaulle démissionne Pompidou en reprochant son inefficacité lors de l’Accord de Grenelle, et le remplace par Couve de Murville.
- proposition sur la réforme du statut du Sénat et sur la régionalisation. 
Il fait de cette proposition un véritable plébiscite : si son projet est rejetté, il quittera la tête du pays. 

27 avril 1969 : NON majoritaire (52%) des Français. De Gaulle assume ses engagements et se retire.
Ces manifestations violentes et imposantes ont permi à la France de se transformer complètement : les normes et modes de vie ont été changé.