dimanche 13 mars 2011

Introdution

      La société Française avant la révolution de Mai 1968 était encore ancrée dans un idéalisme très conservateur, avec des normes strictes et des valeurs traditionnelles.
Mais cette rigidité des mœurs ne s'appliquait pas qu'à la France mais au monde entier (pour les pays industrialisés du moins). Ainsi en 1968 nombres de protestations essentiellement menées par les étudiants et les ouvriers eurent lieux dans plusieurs grandes villes du monde.
Mais quelles ont été les origines du mouvement dans le cas de la France ? Et quelles en ont été les répercutions
et les conséquences sur les plans social, politique et économique ?

I- La genèse de mai 68

Sommaire :

A. Une société figée dans les valeurs traditionnelles
1.Le monde avant cette révolution
2.La France avant cette révolution

B. Les éléments déclencheurs du mouvement libéraliste
1. 22 mars une date crutiale
2. La sorbone et les premières manifestations

Introduction :

Avant mai 68 la france était régie par des valeurs et des normes stictes qui n'avaient pas vraiment évoluées depuis des années. Mais dans ce climat tendu de guerre froide, de guerre du vietnam ainsi que le rideaux de fer qui engourdissait l'est et l'ouest un peu plus de jour en jour, il était inévitable qu'une révolution des moeurs allait bientôt voir le jour.

vendredi 11 mars 2011

A. Une societé figée dans les valeurs traditionnelles

1. Le monde avant mai 68

Avant la période révolutionnaire qu'incarne mai 68 un climat de tension se faisait sentir dans le monde entier notamment a cause de la guerre du Vietnam qui entrainait des manifestations un peu partout dans les grandes villes d'Europe et des Etats-Unis, mais également à cause de la guerre froide et de son rideau de fer qui séparait plus que jamais l'Europe de l'est de l'Europe de l'ouest et d'événements majeurs comme le printemps de Prague en Tchécoslovaquie.
Suite a la pression occasionnée par ce climat les gouvernements ne surent pas forcément comment régir lors des premières manifestations étudiantes on assista alors à des drames comme le massacre de Tlatelolco, cette ville mexicaine ou l'armée ouvrit le feu sur la foule d'étudiants qui entraina la mort de 200 à 300 manifestants alors que l'Etat Mexicain ne parlait que de 4 morts et 23 blessés.
Et c'est au printemps 1968 que nombres de capitales ouest-européennes connurent une agitations maximale.

Ci-dessus le mémorial pour les victimes du massacre de Tlatelolco

 2. La France avant mai 68

En France, là aussi la situation est délicate elle connait de nombreuses contestations du aux modes de vies et aux droits restreints. La jeunesse souhaite se reconnaître en tant que catégories socioculturelle et politique a part entière mais la population adulte ainsi que les pouvoirs publiques tardent a le comprendre.
Avant 1968 la société française était encore conservatrice sur de nombreux plans comme les codes vestimentaires par exemple.
Les femmes étaient vêtues de couleurs fades et sombres, le plus souvent bleu, rouge, grises ou noirs, les tenues sont assez strictes : des jupes longues, des petites chaussures fermées, des pull-overs, des collants épais …

Plus rarement, les jeunes femmes portent des jeans simples ou des pantalons de velours.
Les cheveux sont bien souvent relevés en chignon serré ou courts et légèrement frisés.


Les hommes quant a eux portaient le plus souvent des costumes : chemises, cravates, vestes, et pantalons longs. On retrouve également chez les hommes des teintes foncées et fades comme le plus souvent le gris, le beige et le noir.
Les jeunes hommes ont des tenues moins strictes mais assez classiques : des pantalons en jeans simples et des vestes en jean également ou en cuirs.
Les cheveux sont courts et plaqués.

Ci-dessus une exemple de tenues portées dans les années 1960

 La famille est également une dimension importante de la société d'avant 68, les rôles y étaient bien définis l'homme était le chef de famille incontesté, la femme s'occupait des taches ménagères et les enfants n'avaient pas vraiment leur mots a dire.
Autre aspect important : l'école.
Là encore cette dimension sociale était structurée par des règles très strictes et basée sur le respect et même la soumission au maître d'école qui cumulait tous les droits vis-à-vis des élèves allant jusqu'à la permission de les frapper pour les faire obéir.
Ci-dessus une esquisse représentant l'instituteur d'une école rurale des années 60 entrain de réprimander l'un de ses élèves, on peut distinguer dans sa main sa baguette qui lui servait a infliger des chatiments corporels aux enfants.
Plus tard la baguette laissera place a une règle de section carée plus courte certes mais tout aussis redoutable pour les élèves n'ayant pas fait leur trvail correctement.

 

B. Eléments déclencheurs du mouvement libéraliste

1. 22 mars 1968 une date cruciale

Le 22 mars est l'une des dates les plus importantes de mai 68 car elle symbolise le premier mouvement anarchiste effectué par les étudiant à l'université de Nanterre.
En effet suite a l'arrestation par la police de plusieurs étudiants lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam leurs camarades ont décidé d'assiéger la salle du conseil de l'université afin d'obtenir leurs libération.
Ces événements, par un effet boule de neige, auraient été a la base des autres manifestations qui suivirent.
Durant l'occupation de la faculté les incidents se multiplièrent si bien que le recteur décida de la fermer le 2 mai.
Mais cet acte eu l'effet contraire de celui espéré au lieu d'arrêter le début de soulèvement cela à accentué le mouvement en provoquant des manifestations de plus en plus violentes.

Ci-dessus une photo de l'université de Nanterre lors de commencement de la revolte soixanthuitarde on y voit un nombre ahurissant de CRS postés a l'entrée


2. La Sorbonne et les premières manifestations.
Parmi ces manifestations une date importante, le 3 mai, le jour ou eurent lieux les premières barricades.
La police, à la demande du recteur Jean Roche, fit évacuer la Sorbonne ou se déroulait un meeting de protestation.
Cette évacuation se déroule sans ménagement de la part des forces de l'ordre et dans une violence absolue : 600 personnes seront arrêtées.
Les étudiants dressèrent alors des barricades sur le boulevard Michelin surnommé "boul'Mich".
La crise de Mai 68 à vraiment commencée dans le quartier Latin a Paris ce même jour : barricades, pavés et cocktails Molotov furent les armes des étudiants contre les matraques et le gaz lacrymogène des CRS.
Cette révolte qui fut premièrement universitaire débouchera bientôt sur des grèves et une crise sociale générale.

Ci-dessus une photo d'une barricade prise sur le "boul'Mich" le 3 mai 1668


II Un mouvement révolutionnaire aux dimansions multiples

Sommaire :
A. Une contestation étudiante...
B. ...qui devient syndicale et politique.

Introduction :
La France s’est ainsi manifesté, en commençant par les étudiants qui eux ont lancé les premières manifestations. Par la suite, celles-ci ont entrainé une manifestation syndicale puis finalement politique.

A- Une contestation étudiante...

1968 : la France s’agite.
Les jeunes dénoncent le capitalisme, l’imposition de modes de vies, les arrestations des leurs camarades.
Mise en avant de la libération sexuelle, plus de droits pour la femme.
Murs de Paris couverts de slogans sur la liberté. 
  • Il est interdit d'interdire 
  • Sous les pavés la plage ! 
  • Soyez réalistes, demandez l'impossible ! 
  • Désirer la réalité, c'est bien ! Réaliser ses désirs, c'est mieux ! 
  • La chienlit, c'est lui ! L'anarchie, c'est je ! 
  • Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs. 
  • Mettez un flic sous votre moteur. 
  • Le rêve est réalité 
  • L'imagination prend le pouvoir. 
  • Plus jamais Claudel ! 
  • Ne vous emmerdez plus ! Emmerdez les autres ! 
  • Le mandarin est en vous 
  • J'ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi. 
  • Ouvrons les portes des asiles, des prisons et autres facultés. 
  • Nous sommes des rats (peut-être) et nous mordons les enragés. 
  • Une révolution qui demande que l'on se sacrifie pour elle est une révolution à papa 
  • Laissons la peur des rouges aux bêtes à cornes ! 
  • Il n'y aura plus désormais que deux catégories d'hommes : les veaux et les révolutionnaires. En cas de mariage, ça fera des révolutionnaires. 
  • Les armes de la crique passent la critique des armes 
  • J'emmerde la société et elle me le rend bien ! 
  • Ne prenez plus l'ascenseur ! Prenez le pouvoir ! 
  • Le respect se perd, n'allez pas le chercher ! 
  • Le pouvoir est au bout du fusil. (Est-ce que le fusil est au bout du pouvoir ?) 
  • L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste sera pendu avec les tripes du dernier gauchiste.


Syndicats prennent le relais en moins de 15 jours.
France paralysée, la France est menacée.
Manifestations étudiantes en Angleterre, Allemagne, et Japon. Grèce et Espagne manifestations contres des régimes dictatoriaux.
Printemps de Prague. « Pražská jar »
Le parti communiste tchécoslovaque introduit le « Socialisme à visage humain » : libéralisation. Arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček introduit : 
- liberté de la presse
- d’expression
- circulation dans la vie politique
- décentralisation de l’économie
 Nouvelle constitution qui reconnait l'égalité des nations tchèque et slovaque au sein d'une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.
Le Printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations : envoie de tanks et soldats pour imposer une « normalisation ». 
Occupation soviétique entraîne :
- manifestations non violentes
- vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque.
 Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées.
2 mai 1968, Nanterre : Fermeture de la faculté de Lettres due aux manifestations violentes des étudiants menées par Daniel Cohn-Bendit.

3 mai 1968, Sorbonne : Actions de solidarité qui tournent à l’émeute. De nombreuses barricades dans Paris. 600 personnes sont arrêtées. Maurice Grimaud, préfet de police de Paris, refuse l’envoi à la Sorbonne des CRS car ne souhaitant pas contrer violemment la révolte étudiante. Il est surnommé l’homme qui a éviter le “bain de sang”


10 mai 1968, Paris : grève dans les universités parisiennes et en Province.

Nuit du 10-11 mai, Paris : Barricades avec en finalité plus de 1000 blessés.

B- …Qui devient syndicale et politique.

13 mai, Paris : Grève générale, accompagnée d’une manifestation imposante dans les rues de Paris. Tournure sociale et politique : grands noms de l’opposition défilent en tête du cortège (Mitterrand et Mendès-France)
Tentatives de censure par le PCF et la PCF et la Fédération de la Gauche Démocratique et Socialiste (FGDS).

19 mai : Soutien officiel du général de Gaulle. « La réforme, oui ! La chienlit (=désordre), non ! »

24 mai : référendum sur la participation et la réforme des universités, promettant de partir si le non l’emportait.

25 mai : Pompidou engage des négociations.

27 mai : Signature des Accords de Grenelle : le SMIG est augmenté de 25 % et les salaires sont augmentés de 10 %. Le temps de travail est réduit pour certains métiers et le droit syndical est renforcé.
Mais les manifestations de cessent pas.

Victoire partielle du Gaullisme
 (=Le gaullisme est la doctrine politique inspirée de Charles de Gaulle, même si lui-même refusait le terme. L'adjectif pour qualifier son action, ses opinions, etc. est « gaullien ». Le sens du mot gaullisme a évolué dans le temps : 
- Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le terme « gaulliste » était utilisé comme synonyme du mot « résistant »
- son sens actuel, plus politique, désigne les idées du général de Gaulle et ses partisans, par opposition aux autres partis et courants politiques.)
Obtention des accords Grenelle : perte de légitimité aux yeux des français.

29 mai : Charles de Gaulle disparaît en Allemagne. Une France angoissée par la possibilité de vacance du pouvoir. De Gaulle décide de dissoudre l’Assemblé National, mais ne se retirera pas. 
Il demande le soutient de Français et leur attachement au régime.

29 mai, Paris, 17.30 : Grande manifestation aussi grande que celle du 13 mai.
- Les législatives sont fixées pour le 23 et 30 juin.
- De Gaulle débaptise son parti pour le renommer « Union pour la défense de la République »
- les Français votent pour De Gaulle et il remporte largement l’élection.

Fin des évènements de mai 1968.
10 juillet :
- De Gaulle démissionne Pompidou en reprochant son inefficacité lors de l’Accord de Grenelle, et le remplace par Couve de Murville.
- proposition sur la réforme du statut du Sénat et sur la régionalisation. 
Il fait de cette proposition un véritable plébiscite : si son projet est rejetté, il quittera la tête du pays. 

27 avril 1969 : NON majoritaire (52%) des Français. De Gaulle assume ses engagements et se retire.
Ces manifestations violentes et imposantes ont permi à la France de se transformer complètement : les normes et modes de vie ont été changé.

III Un mouvement qui a profondément modifié toutes les structures sociales

A- Des héritages sociaux culturels
B- Des héritage et conséquences économiques
C- Des conséquences politiques

jeudi 10 mars 2011

A- Des héritages sociaux culturels

      Suite à la révolution estudiantine et ouvrière qui survint en mai 1968, de nombreuses modifications et transformations tant sociales que culturelles apparurent.
      Premièrement, les étudiants qui se sont insurgés à cette époque contre la société qui les entouraient, véhiculaient pour la plupart des idéaux magnifiques à tendance égoïste ainsi que des idées stéréotypées.
Ainsi les conceptions idylliques imaginées par ces étudiants se sont conjuguées en positions quasi extrémistes qui ont dévalorisé et enfoncé le mouvement, ce qui a amené à un engagement plus idéologique que social.
Cependant, mai 68 n'a pas eu que des effets négatifs sur la société, elle a permis l'apparition ou le développement de nombreuses valeurs, comme une certaine autonomie individuelle avec une réalisation personnelle plus conséquente, ce qui a intronisé l'individualisme de masse. Ce dernier conduit à la valorisation de l'individu. Ainsi, celui-ci commence à réfuter et à rejeter les règles conformistes : l'autorité est remise en question.

      Par ailleurs, la liberté sexuelle est amorcée. On porte un intérêt nouveau à son corps et à la sexualité. Des contraceptifs comme le préservatifs et la pilule apparaissent dans les grandes surfaces françaises. De plus la femme qui continue de se démarquer face à l'homme, profite du climat propice de mai 68 pour se lancer à nouveau dans le militantisme féministe comme le firent avant elles les Sufragettes en 1944 qui réclamaient le droit de voter. Ainsi un mouvement radical apparaît : le MLF (Mouvement de Libération des Femmes) créé en 1970 par Antoinette Fouque . 

Ci-dessus, une manifestation pour l'avortement avec en tête Antoinette Fouque en 1970.

Manifestation du MLF à Paris

Il ne s'agit pas d'une organisation ni d'une association, ce mouvement se considère comme un groupe de discussion véritablement créé à la suite d'une manifestation d'une douzaine de femmes, sous l'Arc de Triomphe le 26 août 1970, en mémoire de la femme du soldat inconnu. Antoinette Fouque fut la première à parler de libido utérine, n'étant pas réservée spécifiquement à l'homme. Selon elle la misogynie résulte d'une « envie d'utérus » de la part des garçons en accord au concept freudien qui énonce l'envie de pénis des filles. Elle est persuadée que la femme n'est pas un « homme inachevé » mais elle affirme qu' « il y a deux sexes ».


Manifestation du Mouvement de Libération des Femmes

Il faut rappeler que le féminisme qui est à beaucoup d'égard, considéré comme une idéologie consiste en fait à se révolter contre la domination masculine, contre une forme de pluralité conformiste au niveau de la pensée et des actes. On peut par exemple citer l'unique mais malgré tout important meeting sur les femmes qui eut lieu à la Sorbonne en 1968. Dans cette idée, l'avortement est autorisé à partir de 1975 grâce à Simone Veil, l'une des premières femmes à s'être entièrement intégrée à la vie politique française.
Le ton est donné, on parle même de sexisme dans les débats. On critique les quelques femmes au pouvoir qui sont dominées par des politiciens masculins trop influents.
Par ailleurs, en 1970 la figure paternelle disparaît, l'autorité parentale devient partagée ce qui permet aux filles d'avoir une plus grande marge de manœuvre pour leur avenir et peuvent souhaiter une vie sociale moins dominée par l'emprise paternelle ou tout simplement masculine. Cette dernière ne cesse justement de décroître même si ce combat est malheureusement toujours inachevé à ce jour. On retrouve cette domination sous la forme de nombreuses inégalités dans le monde du travail par exemple la femme à un accès restreint à certains postes et la parité salariale n'est souvent pas respectée.



      Cependant cette révolution se retrouve également dans les milieux culturels notamment au cinéma. Les cinéastes comme jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Berri et Claude Lelouch ont voulu en bloquant l'entrée du Festival de Cannes de Mai 68 faire de leur art un moyen de contestation au même niveau que les manifestations estudiantines.



Sur cette photographie on peut y voir Claude Lellouch, Jean-Luc Godard
et François Truffaut en train d'empêcher passivement la projection d'un film du festival de Cannes.

Ces protestations et litiges perdurèrent après 1968 car lors de la suppression des barricades nombreux furent les cinéastes qui continuèrent de transmettre leur appétit révolutionnaire dans leurs films. On le remarque notamment avec Claude Berri et Marin Karmitz qui vont prendre le pouvoir cinématographique dans les années 70-80 en ouvrant leur propre maison de production afin de financer des films indépendants. Jean-Claude Godard ou Chris Marker vont se lancer dans un cinéma plus social ou idéologique. Comme pour toute la société française, l'héritage de mai 68 se fera sur le long terme.

 On retrouve notamment ce dernier avec l'apparition d'une nouvelle forme de journalisme plus incisive et plus ciblée qui se concrétise dans la venue d'un nouveau journal nommé "Libération". On remarque d'ailleurs que le nombre de tirages des journaux et autres revues augmentent fortement à partir de la fin des années 60.
 
      Dans un autre registre, on remarque que Mai 68 entraine de nouvelles perspectives au sein de la culture française car une certaine forme de dialogue est entamée, permise par la médiatisation de l'évènement. Elle entraine une modification de la société et de la figure familiale. Il faut savoir que les jeunes manifestants des grèves de mai 68 ne sont rien d'autres que les enfants du baby-boom, de l'expansion économique et du développement des biens de consommation. Cette génération, qui vit pendant la période des trente glorieuses, refuse cette société de consommation, qu'elle considère comme aliénant les rapports humains au profit des bénéfices. La population française engagée dans ce soulèvement culturel et social devient lucide et remarque la mondialisation grandissante qui ne cesse de s'accroitre et de se développer. Les ouvriers et les étudiants réalisent qu'ils évoluent dans une société de consommation, ils souhaitent ainsi réprimer cette aspect. 




 

     Les évènements de mai 68 ont notamment encouragé l'apparition de mouvements pacifistes dans les années 70 avec pour objectifs le désarmement et la création des Organisations Non Gouvernementales (ONG) afin de créer des alliances tiers-mondistes tel que Médecins Sans Frontières. Les ONG reflète le regain libertaire qui souffla sur la France qui entraina la fin des grandes idéologies de l'époque qui positionnaient l'intérêt des individus en dessous de celui de l'État. Cependant ces mouvements citoyens connaissent de nombreux échecs actuellement car ils n'ont jamais réussi à contrer des guerres menées par les grandes puissances mondiales (États-Unis en Irak et en Afghanistan) et ce même s'ils réussissent à s'affranchir des contraintes politiques apposées par des règles provenant des États en s'unissant grâce à la force et à la liberté de la mobilisation citoyenne par exemple avec l'organisation GreenPeace qui fait naviguer ces navires dans des zones interdites et protégées par des militaires. Par ailleurs on peut même affirmer que mai 68 a permis indirectement l'apparition de mouvements écologiques ou même de militantisme virtuel ou dématérialisé présenté comme le nouvel âge du mouvement citoyen. On peut ainsi faire référence à Wikileaks dont le créateur Julian Assange « militait » contre les opérations militaires américaines et les guerres en Irak.. Il souhaite désormais se lancer dans la lutte des institutions financières verreuses.

Ci-dessus Julien Assange, fondateur de Wikileaks, une base de donnée répertoriant des informations diplomatiques confidentiels. Il considère son site web (devenu une organisation à but non-lucratif) comme un service de renseignement dont l'accès est ouvert au peuple.



      De plus Mai 68 provoque l'apparition de nouvelles revendications de la part des citoyens français en termes de liberté d'expression au niveau du dialogue social en société. En effet, ils condamnent le paternalisme qui a notamment entrainé de nombreuses grèves. Les ouvriers mais aussi les étudiants militaient et luttaient donc contre la société conservatrice française, ils souhaitaient la modifier profondément car ne supportant plus les méthodes archaïques employées par l'État.

      Il faut aussi insister sur la pédagogie, profondément marquée par le mouvement de mai 68. De ce fait l'éducation perd son caractère autoritaire au profit d'une plus grande contribution de l'enfant, c'est l'apparition de la coéducation : les parents et les élèves peuvent ainsi participer activement dans l'évolution pédagogique au niveau des règlements ou des conseils scolaires et ceci dès juin 1968. Cette évolution est pourtant contrastée car jugée trop laxiste. De plus cette action présentée comme une grande avancée pour les droits de l'homme est accusée d'avoir favorisé l'étiolement et la déchéance du modèle familial ou d'avoir encouragé la pédophilie. 
Par ailleurs, on peut même appuyer sur le fait que le débat sur les conséquences de mai 68 en ce qui concerne l'éducation reste d'actualité puisque dans un discours récent ( avril 2007) le président Nicolas Sarkozy fustige l'héritage de mai 68 et déclare qu'"il faut le liquider", prônant un retour à l'école de Jules Ferry, qualifié d'école de l'excellence et du civisme. (Lien ci-dessous)

http://www.youtube.com/watch?v=8L5Jsi2FCPQ&feature=BF&playnext=1&list=QL&index=1



On peut voir ci-dessus une vidéo de Jean Louis Caccomo, auteur de Liquider mai 68 ?, en train de répondre aux questions de Poletudiant suite à un débat plutôt houleux...

On reproche à cette école post-68arde le déclin de l'autorité professorale (égalité professeur/élève), on reproche de plus aux héritiers de mai 68 d'avoir fait croire que l'élève valait le maître, qu'il ne fallait pas mettre de notes pour ne pas traumatiser les mauvais élèves et que surtout il fallait bannir le classement. De ce fait, l'héritage de mai 68 aura eu des conséquences catastrophiques sur l'éducation. Le laxisme et le refus de l'autorité ayant pour résultat, selon certain une baisse générale du niveau scolaire. L'autorité et la discipline auraient souffert des idéaux défendus par mai 68.
Par contre il ne faut pas oublier que 1968 est la première année où la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans a été effective amenant à un progrès social notable. Il s'agit d'une étape dans la démocratisation du système scolaire, on notera aussi l'autonomie des universités, le remplacement des notes sur 20 par des lettres, l'apparition des représentants des élèves et des parents.
Selon François Dubet (sociologue), en termes pédagogiques, 68 n'a eu que peu d'effets, l'école est restée sélective, centrée sur les savoirs et non sur les relations avec les élèves. D'ailleurs une grande partie des réformes résultant de mai 68 fut abandonnée. En définitive, l'opposition entre l'école de Jules Ferrry qui était malgré tout une école de tri social extrêmement fort et l'école issue de mai 68 suscite des débats contradictoires et la question reste entière : Mai 68 a-t-il été une rupture dans l'histoire de la pédagogie ?



      Enfin le mouvement de mai 68 a favorisé à l'apparition et à la formation de nombreuses communautés, telles que le mouvement hippie qui évoluait dans un fond de communautarisme ambiant, refusant les normes et les valeurs de la société. En effet, il évoluait dans une organisation parallèle fermée à la société française de l'époque. De ce fait, les hippies souhaitaient acquérir une liberté spirituelle, morale et physique totales ainsi qu'une marge de manœuvre plus grande en matière de politique. De plus, ils rejetaient toutes autorités notamment celle imposée par le cadre familial ainsi que les normes vestimentaires dans une logique de refus de la société de consommation.


Ci-contre, on peut voir une manifestation de l'organisation de sabotage écologique Earth First!, organisation de sabotage écologique, extrémiste ils seraient près à éradiquer l'humanité (le malthusianisme) en vu de sauvegarder la planète. De plus, ils font preuve d'un très fort communautarisme. A la tête de ce mouvement quasi nazi se trouve non pas un écologiste pure souche mais un professeur de faculté végétarien qui prône l'égalité animale !

B- Des héritages et conséquences économiques

Georges Pompidou , Premier ministre à l'époque, lisant, le 27 mai 1968 à Paris, le protocole des "Accords de Grenelle" après 25h de négociations.


      Il faut bien sur tout d'abord rappeler que le 27 mais 1968 les Accords de Grenelle sont signés entre syndicats, gouvernement et patronats. Le droit du travail sera considérablement transformés car la loi sera nettement plus favorable pour les salariés. 
Les effets directs :

  • Le droit syndical peut s'exercer plus facilement
  • augmentation du SMIG de 35% et des autres salaires de 10%
  • la loi reconnaît la section syndicale et l'exercice du droit syndical dans l'entreprise. Le passage part pallier au 40heures de travail hebdomadaire est enclenché.
  • Les conventions collectives (dans chaque branche il y a des textes de lois qui sont contenus dans un livret : la convention collective : code du travail propre à chaque branche de métier)sont révisés.
  • Le remboursement des soins (consultations) par la Sécurité Sociale augmentent.
  • Les négociations par branches permettront des augmentations conséquentes notamment dans le bâtiment et la chimie.

Les effets indirects :

  • en 1973, le licenciement nécessite un motif réel et sérieux selon une nouvelle loi
  • en 1982, les lois Auroux encadrent les relations sociales dans l'entreprise : protection des libertés individuelles, obligations annuelles de négociations collectives sur les salaires, création du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail.


       On remarque donc qu'économiquement parlant, Mai 68 entraina de nouvelles perspectives au sein de la société française car une certaine forme de dialogue social fut entamée, permise par la médiatisation de l'évènement ce qui exerça une modification de la société et de la figure familiale. La population française engagée dans ce soulèvement culturel et social devint lucide et remarqua la mondialisation grandissante qui s'est encore accrue et développée actuellement dans nos sociétés modernes suite à la période de prospérité qu'a permise les Trente Glorieuses. En effet la France n'a cessé depuis la révolution Industrielle de se transformer en société de consommation (comme précédemment expliqué dans la partie A) , ce qui a renforcé l'importance de la productivité saccadée et ce au détriment des travailleurs provoquant indirectement l'apparition du chômage, résultat des bas salaires. La population active ne supportait plus ces exigences et débattu longuement de ces points durant les évènements de mai 68 entrainant ainsi une prise de conscience économique des citoyens qui remarquèrent l'internationalisation économique grandissante. En outre, l'évolution économique provoque une influence néfaste sur les ouvriers, eux qui souhaitaient modifier la hiérarchisation trop importante des structures professionnelles de la société.




      Par ailleurs, on considère dorénavant l'ouvrier apte à s'autogérer en prenant des initiatives lui permettant de prendre part à des décisions dans l'entreprise. On peut même dire qu'une idéologie inconnue est née durant 1968 : l'autogestion.

 


Les 21 et 22 juin 1975, le Parti socialiste se réunit en convention nationale pour débattre sur un texte présenté aux militants, « Quinze thèses sur l’autogestion ». Il souhaitaient que l'autogestion, un concept économique et politique lié au monde de l'entreprise, devienne une partie indivisible de notre société.

       Cette idéologie véhiculée par certains mouvements étudiants convenait aux désirs des travailleurs. En effet, la situation économique (réduction d'effectifs, concurrence étrangère liée au marché commun) les conduit à contester le patronat. C'est pourquoi les syndicats sont contraints de prendre en compte cette idéologie et d'en débattre en raison de sa forte popularité. Dans de nombreuses manifestations, on revendique l'autogestion mais il y eut peu d'expériences concrètes voire réussies. Les grévistes réclament leur participation à la gestion et à la direction de leur entreprise car le mode de fonctionnement relationnel dans le monde du travail ne leur convient plus, notamment en ce qui concerne les cadres et les jeunes employés. Il s'agit de révolutionner l'organisation du travail. Les revendications ont lieu à travers la discussion, visant à décloisonner les relations au sein de l'entreprise mais aussi à travers des combats plus "musclés" (occupation d'entreprises, blocage de la direction). Les travailleurs revendiquent désormais leur participation au fonctionnement de leur entreprise et veulent avoir leur mot à dire en ce qui concerne la production, on peut véritablement parler d'attitude révolutionnaire. Il s'agit de contrôler tous les aspects de l'économie propre à une entreprise, et ce à tous les niveaux. Le gouvernement, le PCF ainsi que les syndicats proposent un autre concept : la cogestion qui réduit considérablement l'aspect révolutionnaire contenu dans l'idéologie de l'autogestion. Cette dernière fut souvent un leurre voire un échec. On retrouve dans l'entreprise LIP considérée comme une expérience probante de l'autogestion ouvrière, un slogan particulièrement démonstratif des désirs des ouvriers « c’est possible, on produit, on vend, on se paie »

      Aujourd'hui d'ailleurs l'autogestion reprend vie l'espace de quelques mois pour la télévision dans le but d'adapter trente-sept ans après cet extraordinaire mouvement social qui fait encore des émules de nos jours comme on pourra le remarquer nous-même dans quelques mois quand ce téléfilm arrivera sur nos écrans.



Ci-dessus, il s'agit d'une reconstitution d'un débat dans l'usine d'horlogerie entre les responsables syndicaux CFDT de l'époque